Elu au siège de Pierre en mars 2013, l’Argentin Jorge Mario Bergoglio est le premier pape sud-américain. Vu par les uns comme un réformateur audacieux, laxiste dans la défense de la tradition par les autres, le souverain pontife a eu à affronter les scandales de violences sexuelles dans le clergé. Il est mort lundi 21 avril, à l’âge de 88 ans, a annoncé le Vatican.
Un article intéressant et équilibré sur son pontificat. Il manque les années précédentes, avec notamment des suspicions de collusion — jamais démontrées — avec la dictature sanguinaire de la « réorganisation nationale » en Argentine.
En tant que chrétien protestant, qui ne reconnait donc pas l’autorité pontificale, j’ai toujours eu un avis partagé, mais globalement positif, sur son action. Sur les sujets extérieurs à l’Église, il a très souvent raison (économie, écologie, migrations, …). Sur les sujets de morale sexuelle, je suis en désaccord avec lui (pour moi l’homosexualité n’est pas un péché, le divorce est acceptable, …) mais je suis d’accord avec lui sur le fait que la morale sexuelle devrait être secondaire en bonne théologie chrétienne, et donc qu’on peut accueillir des personnes avec qui on est en désaccord sur ce sujet.
Mais c’est sur l’ecclésiologie (la vision de l’Église), qu’il m’a le plus déçu. Sa charge contre le cléricalisme était juste, j’en attendais beaucoup, mais il refusait de voir qu’au delà des fautes individuelles, il y a un problème systémique dans l’Église catholique-romaine, un système profondément sexiste et autoritaire qui permet et couvre les dérives des individus. On verra ce que son successeur fera.
Catholique ici, globalement d’accord avec toi. Je me dis qu’il devait aussi ménager la chèvre et le chou d’une certaine manière, les deux pontifes précédents étant plus conservateur. C’est plus la suite que je redoute : j’espère une continuation de son action et pas un retour en arrière.