Le texte, qui a recueilli plus de 8 900 signatures en moins de 48 heures, s’adresse précisément à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire dont le président, Jean-Marc Zulesi, a pris en juillet dernier l’engagement d’examiner toutes les pétitions dépassant les 10.000 signatures dans un délai de neuf mois après leur dépôt. “Notre objectif est de faire en sorte que le dossier A69 soit mis à l’ordre du jour de la commission et qu’un débat puisse avoir lieu devant la représentation nationale pour faire entendre, lors d’auditions, les voix des scientifiques, des acteurs économiques du territoire, des agriculteurs, des associations qui ne cessent de répéter que ce projet est inutile, injuste, écocide et climaticide”, explique Thomas Digard, membre de la Voie est libre.

Le collectif justifie sa démarche devant l’Assemblée en expliquant que “la question de l’opportunité du projet A69 est devenue une question nationale qui engage l’avenir des politiques publiques face à l’évolution du climat et aux atteintes à la biodiversité” et mérite de ce fait “un débat”. Si pour LVEL, le premier palier des 10.000 signatures semble parfaitement atteignable, les suivants seront plus ardus. Pour être mises en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, les pétitions doivent en effet atteindre les 100 000 signatures et il en faut 500 000 avant le 15 juin 2027 pour qu’elles puissent faire l’objet d’un débat en séance publique.