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Surveillance démesurées, intimidations fréquentes, procès disproportionnés : depuis quelques années, les militants écolos sont épiés par les renseignements, malmenés par la police, et sévèrement traités devant les tribunaux. D’où cette question, assiste-t-on a une répression du mouvement écolo ?

Pour y répondre nous recevons Anthony Cortes, journaliste spécialisé sur les questions écologiques et auteur avec Sébastien Leurquin de l’Affrontement qui vient : de l’éco-résistance à l’éco-terrorisme.

CHAPITRES : 00:00 - introduction 00:50 - Pourquoi s’intéresser à ce sujet ? 02:30 - Radicalisation du mouvement écolo 05:13 - Le sabotage 07:00 - L’État force l’aménagement du territoire 10:30 - Deux poids, deux mesures concernant les oppositions 12:23 - L’acharnement policier et judiciaire 15:50 - Les écoutes téléphoniques 20:12 - La dérive sécuritaire 27:12 - Les “fiches S” 30:17 - Les services de renseignement 35:30 - Les méthodes du renseignement 38:05 - Surveillance politique 41:30 - Les luttes locales 44:42 - Andreas Malm 49:30 - La répression dans d’autres pays

QUESTIONS : 00:50 - Pourquoi as-tu commencé à t’intéresser à la repression des mouvements écolos ? à la répression des luttes locales ? 02:30 - Les écologistes comprennent que les marches pour le climat, les manifestations pacifistes n’ont aucun impact politique, c’est ce qui explique la radicalisation du mouvement, le passage à des modes d’action plus direct ? 05:13 - Est-ce que des actions de sabotage augmentent ? 07:00 - Quand on regarde précisément les dossiers, à Sainte-soline, à Sivens, à Caussade… les projets sont illégaux ou en partie illégaux, mais l’État force l’aménagement du territoire. L’État ne respecte pas la loi ? 10:30 - On voit que l’État est répressif vis-à-vis des militants écolos… beaucoup plus permissif lorsqu’il s’agit de la FNSEA. Il y a deux poids, deux mesures ? 12:23 - Vous dites, dans le livre, qu’il y a un acharnement policier mais aussi judiciaire. Est-ce que tu peux nous donner des exemples. Comment les militants sont-ils harcelés ? 15:50 - Le recours aux écoutes téléphoniques est massif… on est pas du tout dans la surveillance ciblée d’individus dangereux ? 18:20 - Qui sont les gens qui sont écoutés ? Est-ce que tu peux prendre des exemples ? 20:12 - On sent que le système pourrait dangereusement dériver ? 25:10 - Tu parles de gendarmes qui se posent en hélicoptère dans le champs de certains militants. Est-ce que tu peux nous raconter ? 27:12 - Tu disais qu’il y avait 2000 militants écologistes qui sont fichés S. Qui sont les militants fichés S ? 30:17 - Qui êtes-vous allés voir dans les Services de renseignement ? Quel niveau hiérarchique ? Comment percoivent-ils les mouvements écolos ? 35:30 - Il y a parfois des méthodes de barbouze qui sont utilisées : filature, caméras planquées, traqueurs GPS. Est-ce que tu peux nous décrire les méthodes de surveillance du renseignement ? 38:02 - On voit que toutes ces techniques sont liées à l’anti-terrorisme… alors que ces mouvements, ce sont des mouvements qui ne sont pas du tout clandestins, qui sont des contestations très locales, avec des grands-parents, des familles ; que cela concerne des centaines de milliers de personnes. On a l’impression de techniques anti-terroristes utilisées contre une contestation politique. On assiste à une dérive politique, la surveillance d’un mouvement de pensée ? 41:30 - L’activisme écologique est en train de s’ancrer très localement ? 44:42 : Quand on lit Andreas Malm, on n’a pas l’impression d’être face à un dangereux révolutionnaire. Il est caricaturé par le pouvoir ? 46:30 - Il y a un préfet qui a annulé des subventions à une association écologiste. Est-ce que tu peux nous raconter ? 49:30 - Est-ce que cette surveillance, on la voit dans d’autres pays ? 51:09 - Est-ce qu’il y a une histoire qui t’a frappé dans cette enquête ?