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En décembre, les parlementaires vont plancher sur la loi d’orientation agricole. Le texte, concocté par le ministère de l’Agriculture, est censé répondre à des défis majeurs : dramatique chute du nombre d’agriculteurs et changement climatique. Comment ? Ces instances seraient enfin ouvertes à la diversité syndicale, aux organisations de protection de l’environnement et aux habitants. Ces nouveaux venus auraient un vrai pouvoir de codécision. Ils ne seraient pas là seulement pour la photo, comme c’est le cas aujourd’hui.

Parmi lesdites instances, toujours entre les mains de la puissante et indéboulonnable FNSEA, il manque des structures d’accompagnement de l’agriculture paysanne telles que les centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam). Elles pourraient avoir leur mot à dire sur le devenir de l’immense surface agricole française qui couvre presque 30 millions d’hectares, soit 45 % du territoire national. Des aides publiques inadaptées

Autres promesses utiles que pourrait annoncer une loi d’orientation agricole ambitieuse : des aides publiques accordées en fonction du nombre d’emplois créés (qu’ils soient salariés ou non), et non plus en fonction du nombre d’hectares possédés, sachant que dans les très grandes exploitations agricoles, il est très difficile, voire impossible de se passer d’engrais de synthèse et de pesticides.

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