• laem@jlai.lu
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    1
    arrow-down
    4
    ·
    edit-2
    3 months ago

    Le titre de l’article est sacrément trompeur. “…qui refusent de ne pas porter le voile au travail, signe religieux ostentatoire interdit dans 'e règlement”, ça c’est correct.

    Les employeurs s’en foutent qu’elles portent le voile islamique dans la rue ou chez elles. Donc lls ne licencieraient pas des salariées voilées qui l’oteraient au boulot.

    Titre à clics.

    • Camus [il/lui]OP
      link
      fedilink
      Français
      arrow-up
      2
      ·
      3 months ago

      Les deux salariées voilées font partie du service d’aide à la demande d’asile de l’asso, qui comprend également un pôle hébergement d’urgence et un pôle médico-social. Selon Sarah, elles auraient pourtant demandé si elles étaient bien autorisées à porter le voile au moment de leur embauche : « Ça ne posait de problèmes à personne. » Sa collègue Emma ajoute :

      « On accompagne un public étranger qui migre en France. C’est compliqué de leur dire qu’on est dans la bienveillance et qu’on les accepte comme ils sont si on renvoie l’image que certaines femmes risquent de ne pas s’intégrer. »

      Le conflit entre les salariées voilées et l’AARS rappelle l’affaire Baby Loup, qui avait remué le pays en 2008. La crèche associative de Chanteloup-les-Vignes (78) avait licencié Fatima Afif en raison de son voile, une « atteinte à la liberté de religion » avait jugé l’ONU. Depuis, la vision de la laïcité des gouvernements français successifs s’est encore durcie.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/08/25/creche-baby-loup-l-onu-critique-la-france-pour-le-licenciement-d-une-salariee-voilee_5346232_3224.html

      La présidente est une ancienne élue de droite

      Pourquoi la présidente de l’AARS est-elle si zélée ? Enseignante dans un établissement catholique privé sous contrat, Valérie Jurin est une ancienne élue. Pendant vingt ans, de 2001 à 2020, elle est l’adjointe au maire de Nancy, Laurent Hénart, figure du Parti radical, de centre droit. Son élection à la tête de l’AARS par le conseil d’administration (CA) en 2023 n’est sans doute pas un hasard. Depuis sa création, l’asso d’aide aux sans-abris entretient des liens ténus avec la droite locale. Son premier président était André Rossinot, ministre sous Jacques Chirac. « On sait que notre CA est de droite, on a déjà eu des désaccords syndicaux très forts. Mais jamais de ce type-là. C’est à l’image de la droitisation de la société »

      https://www.streetpress.com/sujet/1727439436-nancy-deux-travailleuses-sociales-menacees-licenciement-voilees-retailleau

      Si tu es curieux du côté de la loi:

      « Art. 10-1.-Toute association ou fondation qui sollicite l’octroi d’une subvention au sens de l’article 9-1 auprès d’une autorité administrative ou d’un organisme chargé de la gestion d’un service public industriel et commercial s’engage, par la souscription d’un contrat d’engagement républicain :

      « 2° A ne pas remettre en cause le caractère laïque de la République ;

      https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043964778

      Sur la question de la laïcité:

      Selon le Conseil constitutionnel (décision du 21 février 2013), résultent du principe de laïcité :

      le respect de toutes les croyances et l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction de religion ; la garantie du libre exercice des cultes ; la neutralité de l’État ; l’absence de culte officiel et de salariat du clergé.

      La loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État est la clé de voûte de la laïcité en France.

      https://www.vie-publique.fr/fiches/276820-quelle-est-la-definition-de-la-laicite