• Camus [il/lui]
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    2 months ago

    Merci pour le commentaire!

    Pour le coup, comme on est sur de l’anecdotique, j’ai trouvé ce commentaire qui peut expliquer pourquoi les pères sont toujours vus comme des parents de seconde zone

    Vaste sujet.

    J’ai 2 enfants maintenant et j’ai rencontré certaines situations que tu évoques mais j’ai aussi envie de te donner un autre point de vue pour te montrer que le biais que tu subis n’est pas non plus totalement incohérent.

    Quand mes enfants sont malades c’est souvent moi qui les accompagne chez le pédiatre parce que je peux me libérer de mon taff assez facilement. Dans 90% des cas je ne rencontre que des mères dans les salles d’attente.

    Quand je vais faire des courses avec mes enfants, dans 90% des cas où il n’y a qu’un seul parent ce sont des mères que je croise.

    Quand je vais à des ateliers d’éveil, dans 90% des cas je suis le seul homme.

    Quand j’accompagne ma fille au parc, 90% des parents seuls sont des femmes.

    Dans mon entourage je côtoie des pères très investis mais aussi d’autres qui ne s’occupent que des bons moments (exit les bains, les changes, l’habillement et les repas). Quand je leur demande pourquoi, certains me disent que c’est parce qu’ils ne savent pas faire et que c’est plus “simple” de laisser la mère gérer. C’est, pour eux, un mélange entre reproduire ce qu’ils ont eux même vécus dans leur enfance et aussi une incapacité à prendre le lead sur des choses qu’ils ne maîtrisent pas.

    Après je te rejoins, j’ai eu quelques remarques désobligeantes, souvent sur le ton de l’humour. Généralement je relève pas. En revanche je suis déjà entré dans le lard de ma belle-mère qui faisait littéralement comme si je n’existais pas et demandais uniquement l’avis de ma femme sur certaines choses concernant nos enfants. La même qui dit ensuite à sa fille qu’elle a “vraiment de la chance” parce qu’à “son époque les pères s’investissaient pas autant”.

    Concernant tes dernières remarques, moi je trouve qu’être parent c’est quelque chose de globalement compliqué et je suis pas sûr qu’on puisse vraiment s’y préparer. Là où les générations précédentes faisaient au feeling, j’ai l’impression qu’on se fait bombarder de livres sur l’éducation positive et qu’on pense plus à comment créer un environnement parfait plutôt que d’en faire partie.

    Ça s’estompe avec le temps, on se fait plus confiance et on laisse couler certaines choses.

    https://old.reddit.com/r/france/comments/uccd3z/être_père_cest_être_un_parent_de_seconde_zone/

    Sur la question du sexisme dans les milieux de la petite enfance, j’ai trouvé cet article qui semble assez intéressant: https://journals.openedition.org/osp/12017

    L’analyse d’une soixantaine d’entretiens biographiques menés pendant trois ans auprès d’hommes travaillant en crèche, en école maternelle ou comme assistants maternels met à jour les processus de ré-assignation de genre en dépit d’orientations masculines dérogeant initialement aux normes de la virilité.

    En outre, les diverses structures organisent une véritable aspiration vers le haut des hommes qui deviennent parfois directeurs dès la première année de fonction.

    La conclusion

    En crèche comme en maternelle, dans les deux univers professionnels, on rencontre des tendances identiques à la répartition sexuée des tâches dans la pratique quotidienne, tout comme à la ré-assignation de genre par l’institution scolaire en quête de directeurs ou par l’organisation des crèches soucieuses de répondre à l’injonction politique de mixité. Dans les deux cas, l’idéologie sexiste s’en trouve confortée. Et ce n’est sans doute pas un hasard s’il reste difficile d’occuper les postes d’auxiliaires de puériculture et d’ATSEM ou d’exercer la profession d’assistant maternel, tant ces emplois incarnent la proposition la plus radicalement subversive du maternage par la « nounou ». Qu’un homme puisse exercer non pas un travail, mais ce qui est encore trop souvent considéré comme une « simple activité de femme » demeure encore assez peu recevable socialement : la position doublement dominée dans l’ordre du genre et dans l’ordre des classes sociales est difficilement tenable pour ces hommes qui en devenant directeurs restaurent leur image après leur transgression initiale des normes (Charrier, 2013).

    Dix ans après les premières études en France (Murcier, 2005 ; Jaboin, 2010), ces situations relèvent encore d’une pseudo-mixité professionnelle qui favorisent une reproduction du système de genre dans l’exercice ordinaire des métiers. En effet, ces expériences professionnelles d’hommes dans un secteur d’emplois très féminisé éclairent les obstacles de genre qui traversent de part en part les tentatives de mixisation. Leurs témoignages variés dépeignent à la fois la puissance de subversion envers les catégories essentialisées de « travail de femmes » et la force d’inertie des rapports sociaux de sexes recomposant en permanence une nouvelle hiérarchie sexuée dans les contextes de travail, et ce, malgré des profils masculins moins stéréotypés.

    Quelques extraits

    Ils sont quasiment tous directeurs ou en passe de le devenir. Pour ces hommes cette promotion les restaure dans l’ordre masculin aux yeux de leur entourage

    Beaucoup donc sont entrés dans le secteur de la petite enfance par le statut de directeur ou bien le sont devenus très tôt. Leur identité professionnelle est ainsi essentiellement construite, revendiquée et reconnue à travers cette figure d’autorité, ce qui minore le qualificatif « petite enfance », aspect du métier somme toute secondaire derrière les responsabilités administratives.

    • leftascenter@jlai.lu
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      2 months ago

      Seul truc qui m’ai fait tiquer:

      Là où les générations précédentes faisaient au feeling

      Les anciennes générations étaient surtout des familles beaucoup plus nombreuses. Du coup, il y avait toujours des petits et grands mélangés que ce soit de la fratterie ou des neuveux. Donc, les enfants (au moins les filles) avaient tous des rôles de garde et étaient tous familiers avec les bébé.